Ne regarde pas la télévision de si près, c’est mauvais pour les yeux !
Vous aussi vous avez entendu cette phrase à de nombreuses reprises quand vous étiez plus jeunes ? Et pourtant, nous continuons souvent de regarder de trop près ! Vous êtes vous déjà demandé pourquoi on parlait du NetDevOps, de l’Infrastructure as Code et pourquoi on y utilisait autant de technologies issues du système, du développement, de l’Edge Computing, de l’Intelligence Artificielle et de la Blockchain (croyez moi, vous allez le voir arriver).
Je vous propose de prendre beaucoup de hauteur pour regarder le paysage technologique qui se dessine…
Les informations de fuites de données et de censures sont sorties de la presse spécialisée pour atteindre le grand public, avec une forte accentuation depuis deux ans. Est-ce que le Covid a exacerbé le phénomène ? Peut être !
Nous sommes arrivés bien loin de l’idée première d’Internet qui permettait de disposer d’un espace de liberté visant à contourner la censure et outrepasser les frontières. Des algorithmes, de plus en plus pointus, déterminent les contenus que nous consommons. Des géants du numérique se sont imposés. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, aussi appelés « Big Five ») qui pèsent à eux seuls une capitalisation boursière d’environ 5.000 milliards de dollars, vendent nos informations personnelles sans qu’aucune récompense ne nous soit directement rétribuée. On essaye de nous faire croire que grâce à l’argent récolté, on nous propose de plus en plus de services gratuits, mais ce n’est qu’une utopie car ces services permettent de nous cerner encore plus pour récolter toujours plus d’informations sur nos comportements.
Arpanet a été mis en service le 29 octobre 1969 à partir de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA). Quatre ans plus tard, il comportait 40 nœuds et 45 serveurs connectés. Après différentes phases d’évolutions, le World Wide Web s’est étendu sur toute la planète à partir des années 90. Il s’agissait du Web 1.0 ou « read-only Web », car l’utilisateur de base n’y effectuait que de la consultation et les relations inter-utilisateurs étaient quasiment inexistantes. A partir des années 2000, l’apparition des réseaux sociaux, des communautés en ligne et des sites personnels a donné naissance au Web 2.0. On s’est progressivement déplacé vers un Web de la consommation sur lequel tout utilisateur devenait un client potentiel qui pouvait acheter, rapidement et facilement, des biens et des services. Alors qu’à l’origine, Internet était fondé sur la décentralisation, le pouvoir a été pris par ceux qui ont tirés un enrichissement suffisant pour centraliser un Internet qui utilise des technologies ne permettant pas de s’y opposer. La capacité d’innovation est détenue par une poignée d’entreprises. A titre d’exemple, prenons la publicité et toutes ces tentatives pour monter des serveurs de marketing dans les années 2010, pour finalement arriver à une situation où Google et Facebook détiennent, maintenant, plus de 90% de la publicité en ligne.
Il y a quelques années, la richesse des informations disponibles sur Internet donnaient envie aux utilisateurs de mettre à contribution les moteurs de recherche pour fouiller et trouver ce qu’ils cherchaient. Ce sont, maintenant, les architectures centralisées des GAFAM qui proposent des fils d’actualités triées et censurées.
Les passionnés de blockchain et de crypto parlent de Web 3.0 et cherchent à faire disparaître tous les modèles commerciaux traditionnels. La technologie facilitera la décentralisation du World Wide Web, égalisant ainsi le contrôle et la propriété de l’emprise des sociétés avides de profit. Même si certains clament que cette industrie en est encore à ses balbutiements, la capitalisation approche les 2.500 milliards de dollars. Le Web 3.0 propose d’utiliser toutes les technologies modernes, et entre autre la décentralisation liée à la Blockchain, pour s’attaquer à ces dérives. Après une dizaine d’années d’expérimentations dans le domaine de la finance, la technologie Blockchain engendre une multiplication des projets avec de nouveaux modèles économiques. Cette technologie permet des échanges P2P (Peer to Peer) sans intermédiaires, en laissant la possibilité à chacun de devenir un acteur s’il le désire et en a les moyens techniques et financiers. L’Intelligence Artificielle, la Réalité Virtuelle et l’Internet des Objets vont venir renforcer la technologie Blockchain pour construire ce nouvel Internet. Il suffit de s’intéresser au domaine de la Blockchain pour voir la quantité de projets qui répondent déjà à des cas d’usage avec une interopérabilité assurée entre différentes Blockchains, pour comprendre que l’histoire est largement en route.
Quel rapport avec le NetDevOps ? De manière globale, nous utilisons les mêmes technologies. De manière plus détaillée, l’automatisation, certains protocoles, les mêmes formats de données, certains langages et des méthodes communes sont largement utilisés pour déployer les noeuds d’une Blockchain…